Le blog d'Ovary

Si elle n'existait pas vous l'auriez inventée

On devait m’appeler

Alors pourquoi on ne m’appelle pas ?

– On va voir le Match de Rugby à Paris, sur écran géant.
– Moué, ah… hein quoi ?

Pourtant je suis partante. Si, si. Je ne comprends rien au rugby mais je crois que ce soir c’est important. En plus sortir avec ces amis là ça me ravie d’avance parce que les autres sont en train de se taper dessus, et par pur sentiment d’autoprotection, j’ai décidé de les fuir. Ils veulent faire des mélées, c’est bien au rugby qu’on fait ça ?

Alors je voudrais qu’on m’appelle, parce que mine de rien si vous allumez la télé à cette heure, on doit déjà parler des joueurs en train de se préparer. Et moi aussi faut que je sois prête à l’heure, non ? J’ai des kilomètres à faire, du maquillage (discret) à poser, un jean (serré) à mettre. Tout un tas d’éléments importants pour encourager nos sportifs super classes dont je ne connais qu’une chose : le calendrier. Je vais faire le maximum pour être prête dès qu’on m’appelle. Je vais essayer, faire un essai quoi (Rooooh le jeu de mot, je m’étonnerai toujours)…

Bonne chance à nous !

Je ne fais pas le poids ?

 

Et
bien si, et un peu trop justement. J’ai beau tirer sur ce foutu jean,
il doit penser que je l’ai trahi. A coup de gâteaux, à coup de crises,
à coup de démence. Il rentre et il s’étire, ce n’était pas du vrai jean
alors ?

La
braguette redescend sans cesse dans la journée tandis que je croise le
mâle en puissance qui m’aurait regardé avec un jean bouffant. Bouffon.
Le ventre dépasse, je m’encombre moi-même et chaque pensée négative se
traduit à coup de chocolat. C’est la grosse décadence, c’est totalement
foutu. Sauf qu’un mec regarde une paire de fesses, pas un état
d’âme.Une ribambelle de filles passent devant moi et bien sûr comme
toute fille normalement complexée, je regarde comme elles se
trémoussent, je constate aussi que leur fond de teint vire carotte,
mais peu importe, si la french manucure se maintient, pourquoi
iraient-elles se plaindre ? D’avoir mangé un sablé quand j’en ai vomi
une petite vingtaine. Et juste une petite vingtaine.
J’ai comme envie de leur dire que tout va bien dans leur monde. Le
monde des maigres, c’est le meilleur. C’est la magie, c’est résoudre
ses problèmes en un tour de main. Ou de taille tellement faible. Les
mecs veulent donner l’air de séparer les filles en deux catégories :
les pouffes-blondes méchées-petit-derrière pour les joies de la
couverture et les ordinaires parce qu’elles, elles ont des valeurs et
connaissent les joies d’une vie à deux. Les coups d’un soir, le coup
d’une vie entière. Sauf que voilà… Sauf que voilà, en attendant qu’ils
salissent des draps, nous autres, jolies et puis gentilles, et puis
rondes parfois, et puis ordinaires souvent, nous devons… Nous devons
quoi d’ailleurs ? Parce que j’ai ce sentiment atroce de faire décor
dans un monde où des couples se font sur une base de beau-belle, de
portraits idéaux de société. Je suis d’ailleurs bien réussie sur la
dernière publicité Morgan, n’est-ce pas ? En attendant je serai un jour
le tas de bonnes valeurs très importantes aux yeux d’un mâle en
puissance qui me dira que, pour la braguette, je peux toujours la
changer. Ça coûtera moins cher que de dépenser mon argent dans des
petits sablés. D’ici qu’on double la vingtaine.
Le problème de l’accro à la nourriture, c’est qu’elle n’est pas grosse,
c’est qu’elle est un peu ronde, c’est qu’elle veut maigrir pour faire
comme toutes, pour s’habiller chez Zara, pour sembler potable dans une
robe sur poteaux, mais le problème de fond, c’est que plus elle se le
répète et bien plus elle mange… et moins on la regarde. Parce que le
physique, c’est la première chose qu’on voit de quelqu’un. On a beau
regarder ma tronche en premier plan, il va dire quoi le mâle en
puissance quand je vais me retourner ? Qu’au moins on ne voit pas le
souci de la braguette mais que ce n’est pas mieux ?
Je finirai maigre. Et là, je le ferai le poids, le bon.

 

A toutes les petites Ovaires

Bienvenue !
A toutes les ovaires. En ébullition, ou bien toutes excitées, ou bien toutes folles !
J’ouvre ce blog pour jaser un peu trop. Pour raconter. Pour en rire, pour tenir la main de nos hommes avec grande féminité. Je suis une petite Ovary qui mène sa vie tant bien que mal, et qui jase, et qui jase… jasons, donc !

Et mon autre blog était d’un morose…