Le blog d'Ovary

Si elle n'existait pas vous l'auriez inventée

J’me souviens, j’étais une princesse

La première fois que l’on embrasse un garçon crapaud.
C’est pendant un slow, on rougit un peu et on a peur que nos dents se cognent. D’ailleurs elles se cognent. On continue de tourner sur soi-même sur cette chanson des L5 qui dit « Prends mon âme et je sécherai mes pleurs, prends ma vie et… je ferai ton bonheur, laisse-moi te garder près de moi… »
On croit que l’amour ça va être tip-top, que ça s’arrêtera plus.

J’me souviens, j’étais une princesse.

La première fois qu’on voit le ciel le plafond.
C’est un après-midi parce que le soir on n’a pas le droit d’être à deux dans la même chambre. On cherche le ciel et on voit le plafond. On s’regarde dans les yeux en tremblant. Ca tiraille, ça fait du bien, ça fait pleurer, ça rend ivre. On se dit voilà. Et ?
C’trop beau va. Et on s’marre sur le même oreiller.

J’me souviens, j’étais une princesse.

La première fois qu’on comprend que la complicité passe avant tout avant le physique.
On s’fait une bonne vieille blague et on se sent bien. Finalement je deviens mature dis-donc, parce que lui, je le garderais bien près de moi. Je le cherche partout du regard. Je le guette et j’essaie d’être une petite rigolote aussi. On partage une même chanson. On révise, on s’échange des photos.
On se dit tout, on se dit amis et puis un jour on s’enroule comme par bonheur, euh, comme par erreur.
Mais on est bien.

J’me souviens, j’étais une princesse.

La première fois que l’on pleurniche déprime pour un garçon.
On écrit dans son journal intime qu’on l’aime plus que tout mais que cet enfoiré a dragué Josette quand on essayait en vain de mettre du mascara. Piquer à maman. Et du rouge à lèvres. Piquer à Jocelyne qui l’a piqué à sa soeur. On veut aller au cinéma ce soir parce qu’il y sera, parce qu’il vient avec son scooter. Et on veut se faire belle. Mais en attendant on verse des larmes sur une chanson de Céline Dion. Parce qu’attends quoi, c’trop grave…

Et on espère encore.

J’me souviens, j’étais une princesse.

La première fois qu’on vit une histoire digne de celle de notre vie.
On le regarde autrement même si on en n’est pas vraiment amoureuse. On partirait partout avec lui. Il nous fait rire, et en plus, comble du comble, il est beau. On passe des moments magiques, on voit Paris, on voit les lumières. On connait le froid, les boules de neige, le chaud, les projets, les je-tombe-à-l’eau-d’ailleurs-je-me-suis-noyée. Il roule vite et il nous rend nous-même.
Et on y croit.

J’me souviens, j’étais une princesse.

La première fois qu’on était une première fois.
On prend son pied et on le trouve vraiment pas mal. Alors on s’interroge… pourtant on est la première dans ces beaux draps, d’ailleurs il respire notre cou comme un dingue… d’ailleurs il ne nous oubliera jamais vraiment.
Alors on s’attache et on laisse sa marque.

Et on espère.

J’me souviens, j’étais une princesse.

La première fois qu’on a un mec un homme dans les trippes.
On ne sait même plus l’expliquer. On est là, on est près de lui. Il finit nos phrases, il nous rassure. Il nous aide, il nous écoute. Il dit qu’il est bien, il dit qu’il ne faut pas chercher plus loin. Et il s’endort la main dans nos cheveux, en parlant dans sa nuit, en avouant qu’on est dans un coin de sa tête, mais dans le mauvais coin de la France.

Et on y croit un été sur deux.

J’me souviens, j’étais une princesse.

La première fois qu’on fait un petit bilan, qu’on y repense, ça laisse comme un drôle de goût. J’étais une princesse, tous ces temps. J’étais leur princesse, tous ces jours.
La première fois qu’on a peur, la première fois qu’on tremble, la première fois qu’on hurle, la première fois qu’on aime, la première fois qu’on y croit, la première fois qu’on évite… ça m’rend toute chose tout ça. A quand la prochaine fois…

Veux être une princesse moi…

La grande classe

Bon, vous savez pas… Mercredi un de mes profs s’est drôlement fâché. Ca disait quelque chose comme ça « Je m’en fous que vous vous en sortiez dans d’autres disciplines, je m’en contrefiche. Si vous merdez dans ma matière, je vous colle, vous ne validerez jamais. Peu importe, mais vraiment peu importe que vous sachiez faire d’autres trucs ailleurs, vraiment… »

C’est con, parce que tu sais Monsieur, moi y a un tas de trucs que je sais faire :
- Mon lit
- Les mots fléchés du 20 min (pas trop le Sudoku)
- La gueule (et bien)
- Les additions (et autres types d’opérations)
- Mes ongles (même la French Manucure)
- Des nattes à une vitesse phénoménale
- Epeler « Maintenant » très vite (je m’entrainais avant de dormir quand j’étais petite)
- M’incruster.
- Le grand écart droit.
- Le grand écart gauche.
- Chanter à la Claire Fontaine avec les consonnances de toutes les voyelles, et je préfère en « i » ( I li Cliri Fitine, I n’illi primini, j’y trivi li si binne qui j’y m’y si bigni…)
- Etre à l’heure.

Tu vois Monsieur, j’en ai des capacités. Surtout qu’en ce moment, je suis dans ma période E.V.O.L.U.T.I.O.N alors bon, faut pas me dire des choses pas-gentilles-gentilles et décourageantes comme ça, même si tout l’amphi était concerné… Je vais exceller dans ta matière Monsieur du coup, et puis après je pourrai rajouter à ma liste :

- Faire florès en Ikinimie Itirnitinile. (Oconomo otornotionol… Acanama Acarnatianal)
(C’est bon je m’amuse, Oh)

La classe, la grande classe.

Si,si, je progresse dans la vie

Oui, et de la bonne progression. Je fais des trucs de grands, je monte un peu mon regard pour m’imposer et pour être sûre de moi. Je m’ouvre.
Si, si. La preuve :

- Depuis hier soir, je goûte aux Activia Pruneaux.
- Je prends le métro toute seule.
- Je ne confonds plus ma droite et ma gauche.
- Je ne fais plus, mais alors là plus du tout, la tronche quand je râte une interro.
- Je sèche les cours (comme une rebelle, fière de moi)
- Je ne dépends plus des mâles en puissance (ou pas puissance ou puissance niette-zéro-t’as-vu-un-mec-ici-toi-?)
- Je trouve ça bien les « Berlingo » (faux-cul)
- Je n’ai pas gratté mon bouton infernal depuis deux jours. (menteuse)
- Je n’ai pas interrogé ma messagerie dix fois aujourd’hui en attente de petits messages, juste trois fois ce matin, trois fois ce midi, deux fois ce soir.
- Je veux tester le semi-marathon (genre)

Globalement vous voyez bien, j’avance.
Doucement.

Par contre si je continue à interroger ma messagerie sans cesse sans ne rien r’cevoir, vous comprenez bien que le stress va monter, le bouton se gratter (par magie), après vais faire la tronche parce que sans Activia Muesli j’ai du mal quand même, pruneaux c’est du substitut, mais du substitut moyen-moyen.
M’en fous y en a que deux par lot de douze.
Ah d’ailleurs, en parlant de yaourtH, vous rendez-vous compte que j’ai appris que ça s’écrivait sans H ? Yaourt ? C’est vrai ? Je suis outrée, non mais vraiment.
Une fille qui parle de yaourt toute la journée en merdant à mort sur l’orthographe de ce qu’elle chérit tant, c’est super honteux. Garder la tête haute, assurer, assurer. Evolution, on a dit Evolution Ovary, on a dit P.R.O.G.R.E.S.S.I.O.N.

Notez l’évolution suivante : Michalak n’est pas cité une seule fois dans cet article. Cette dernière remarque compte pour du beurre (s’il vous plaît).

Je roule

Bon, le B******* est parti avec le Polonais. Où, je ne sais pas, en France, en Pologne, comme il voudra. Quel soulagement. Deux ans de galère avec cette voiture, deux ans à assumer au maximum. Je ne l’ai même pas regardé partir (ils regardaient tous par la fenêtre).

Et alors attention, nous sommes partis à la recherche d’un véhicule de remplacement. J’ai donc exigé trois petites choses (trop bien minimes) :
- Tout sauf ce qui pourrait ressembler de près ou de loin (ou de très loin, ne négligeons rien !) à un utilitaire, une fourgonnette, un toit carré, une voiture de boulanger ou d’esprit-campagne-le-chien-a-dégueulassé-ta-banquette-Simone.
- Tout sauf du blanc. Noir, bleu, rouge. Gris je tolère, attention pas trop clair.
- Que ça fasse fille. Que j’y pende des portes-clés au rétro, que je puisse mettre des CD de filles, avec des petits coussins de filles.

Nous sommes arrivés au Garage. Bon voilà, maintes comparaisons entre deux modèles : une Kia (truc de Corée) ou une twingo. Mon coeur a fait boum pour la twingo. La noire. Hum. J’écoutais mon supérieur poser un tas de questions sans n’y comprendre quoique ce soit, m’en fous la twingo me faisait de l’oeil. Première question au vendeur concernant les deux voitures… réponse « C’est… différent »… Ah, c’est pas vrai qu’c'est pas la même !

Et côté confort ? … C’est… différent.
Ah, et Monsieur le-vendeur-de-mes-deux-tu voudrais-pas-parler-un peu, côté accessoires, musique, clime, tout ça ? … C’est… différent.

On les a donc essayées, vous comprenez bien. La twingo, mais la grise parce que plus-bien-mieux, un régal. J’serais partie n’importe où, en Pologne, chez Michalak. Trop bon. On est juste retourné chez Renault, essayer l’autre.
Et ba vraiment l’autre, j’ai pas aimé. On se serait cru dans un pot de Yaourth (Je vous vois venir vous, vous pensez que je vais citer mon activa préféré ? Ben non). Ca faisait pot de yaourth et point, parce que vu le yaourth que c’était, mon activia préféré est bien loin devant, je vous le dis moi.

La suite, et bien, le vendeur demande à la « demoiselle » avec sa bouche de bébé rose, ce que j’en ai pensé, comment j’ai vécu ma conduite entre les deux. J’ai répondu que c’était différent. Pour être sûre qu’il comprenne bien.

J’ai croisé les doigts, regarder la twingo… grise, c’est pas un souci. Elle fait fille quand même, elle est mignonne comme tout, huuummm.
Deux minutes après on était en face du vendeur et son lait plein les narines, à négocier deux trois trucs (mais quoi ?), à signer deux trois trucs (d’accord). Une petite dizaine de jours et elle sera entre mes mains. J’ai hâte twingo. Mais dites, c’est normal quand même ce sentiment que j’ai de trahir mon petit Berlingo ? A peine est-il parti que je le trompe pour une merveille, dans laquelle je pourrai mettre des petits CD.

Les choses changent, la vie file. Ah, et petit comble du comble, à en lire le nom du vendeur sur sa carte, ça sonnait pas mal Polonais quand même. Si c’est pas marrant tout ça… ralalala, allez, roulez jeunesse !

Activia Müesli ou le bonheur est dans le champs

Bon, voilà, aujourd’hui on va parler des Activia Müesli.
Huuumm Divin.
Petite photo juste pour vous. Voilà, je suis fan, prête à courir partout pour en trouver et avoir ma dose, parce qu’il n’est pas dans tous les magasins. Trop dommage. Mais un jour, il sera enfin reconnu. Vous avez vu combien de temps les saveurs Mangue ont mis à s’imposer ? Alors bon.

J’ai fait goûté ce yaourth à quelques personnes quand même et voilà ce qu’ils ont pensé (et dit) et ce qu’ils ont ressenti (et que j’ai deviné)

« Ah, c’est… finis-le s’te-plait, on dirait du vieux blé. » (Ce à quoi j’ai répondu : avec plaisir)

« Beurk, mais on dirait le truc pour Cochon D’inde » (Ce à quoi j’ai répondu : Ah non stop, provoque-pas, il est mort mon cochon d’inde)

« On dirait de la pâte pas cuite, c’est ça ton truc dément ? » (Ce à quoi j’ai répondu : oui)

« Ca me fait le goût des champs dans la bouche » (Ce à quoi j’ai répondu : moi, ce sont les mandarines qui me font le goût de Noël)

« Ya des OGM là-dedans ? » (Ce à quoi j’ai répondu : T’es un bel OGM toi)

« Heureusement que ce n’est vendu que par quatre » (Ce à quoi j’ai répondu : ça m’empêche pas d’en prendre plusieurs lots)

« C’est parce que Michalak il aime ? » (Ce à quoi j’ai répondu : quand je me l’étale partout, oh que oui)

« On est quel jour ? C’est périmé ? » (Ce à quoi j’ai répondu que périmé ou pas, c’trop bon)

« Aaaah, j’ai compris, c’est Polonais ! » (Ce à quoi j’ai répondu que La Pologne était loin dans les rangs de production de Blé)

Cher lecteur, goûte cet Activia Muësli. Je te jure, ce n’est pas Polonais, ça ne fait pas le goût des champs dans la bouche, tu peux en acheter que quatre, partager avec tes amis autour d’une table, c’est tendance, c’est divinement bien. Et si tu as un cochon d’inde, cher lecteur, fais-lui goûter, tu verras qu’il n’aime pas et que ce n’est pas pour lui (J’le sais, c’est bien pour ça qu’il est mort le mien).

Pensez à moi dès la première cuillère. Et regardez comme il est beau mon chéri :

Mercredi soir (parce que je n’ai pas de titre)

Bon, aujourd’hui, ne parlons pas de moi. (Si si, je sais faire, et non non, je ne vais pas parler du Michalak).
Arrive pas.

Vous savez, dans la vie, j’ai peur. De plein de trucs :

- Ba que Michalak soit gay déjà (vous suivez, non !)

- Des garçons mous.

Je remarque que si vous ne suivez pas les articles, on n’va pas y arriver, mais vraiment pas y arriver hein.

- Peur que mon sac (ma valise de cours) reste coincé dans les…

[euh, comment ça s'appelle ? Ce machin où ma carte imagin'R (étiquettée Grany et Pink Lady) bipe dans le métro et là, hop, c'est royal, des portes s'ouvrent.]

… »portillons » du métro. (C’est déjà arrivé)

- J’ai peur de mal boucher ma bouteille d’eau dans mon sac et que mes cours s’inondent (déjà arrivé).

- J’ai peur de me perdre dans Paris et de tourner autour de la fac pendant une heure sans la reconnaitre (déjà arrivé).

- J’ai peur, quand je monte dans le métro, que la porte se referme. Et que mon bras reste Gare de Lyon. (Déjà arrivé)

- De partir à l’étranger (ça compte un peu la Belgique ?)

- Que Michel Sardou y meurt. (Jamais arrivé ça)

- De finir dernière des courses à pieds (Presque arrivé, dur à vivre, passe).

- J’ai peur que ma voiture soit maltraitée par la suite. Elle part Samedi avec un polonais. Vous imaginez vous, si elle part en Pologne ? Ma petite voiture esprit kampania-le-chien-est-samochodem ?

- Et j’ai très peur, dès lors, que Michalak tombe sur ce blog. Pas grave, je parlerais Polonais pour l’impressionner… Proszę-Proszę-Proszę (s’il te plait, s’il te plait, s’il te plait)… ne-me-dis-pas-que-tu-es-miękki… (miękki = mou, pourquoi vous avez pensé Gay ?)

Pourquoi je ne peux pas m’empêcher de

- Dire
« Hop » chaque fois que je tends quelque chose à quelqu’un. Tiens
« Hop » Caissière, voilà cinq euros… Tiens « Hop » coco je te
prête le cours de Socio…

-
Regarder les fesses des filles. (Même si on le fait toutes)

- Coller
mes étiquettes de pommes sur ma carte imagin’R.

- Gratter
le bouton qu’il ne fallait pas gratter

-
Demander à tout le monde si c’est vrai que Michalak est gay.
- Me rappeler comme
- Chanter
(faux)

J’en ai
un tas d’autres de sales manières, ridicules et persistantes.

Promis,
on partagera.


Ah, juste
une petite question (au passage et étant donné que vous êtes prévenus…), il est
gay Michalak ?

Ici et maintenant

Oh ba voilà, le matin c’est le meilleur moment pour avouer tout ce qu’on aimerait bien faire, ici (ou un peu plus loin) et maintenant (et pas demain).
Ce matin, j’ai donc envie :
- De conduire vite, de nuit (pour chanter vous l’aurez compris) sur « On ira, on partira, toi et moi… Où je sais pas… » Hum… (ridicule ?)
- De courir 10km… (Ahaha vous m’avez cru ?)
- De finir 1ère (là, c’est vrai que je suis plutôt d’accord, ça changerait)
- De manger un activia Muesli, c’est dix fois meilleur que tous les autres yaouths.
- De dormir (quand même un peu)
- Que mon café se réchauffe, parce que là, je tape, je tape et lui…
- Que mon Ipod soit rechargé car j’ai oublié de le mettre encore une fois, et je vais devoir partir sans…
- D’avoir un petit chat.
- D’avoir un poisson rouge.
- D’avoir un 19 à mon interro de tout à l’heure.
- De me marier (bon d’accord, pas maintenant, et pas demain).
- De faire pipi, donc je vous laisse.

Allez, bonne journée !

Remarquez, dernier point, que « Ici et maintenant », moi ça m’évoque à mort la marque de fringues de la Halle aux vêtements. Bref…

Une expérience unique

Je me
suis préparée durement (des jours et des jours) à être dernière de
cette course de 10km. Course à pieds.

Si bien
forcément, qu’au démarrage, étant déjà larguée (précisons), j’étais sûre d’être
l’unique dernière.

J’avais
l’exclusivité des applaudissements et des encouragements. Plein de papis au
bord de la route qui attendaient en réalité les premiers. Les premiers qui courent deux fois plus vite
que moi sachant que le parcours, c’est deux fois 5km. Quand la voiture d’escorte
a commencé à klaxonner, qu’on m’a dit de me décaler à droite, j’ai bien compris
que j’allais me faire doubler par quelques types du Kenya. Pas grave finalement
d’arriver dernière, je serais sur les photos des premiers. Ben oui, quand ils
franchissent la ligne d’arrivée, moi il me reste encore 5km.

Mais
attention, c’est au 6ème km que j’ai doublé un mec. Trop fière. J’ai
même accéléré après pour qu’il me contemple. Mais au grand malheur, j’ai
entendu plusieurs personnes dire « Non, non, faut pas ». En fait le
Monsieur arrêtait tout, franchissait les barrières et voulait tout simplement
rentrer chez lui. Bon relativise Ovary, le seul que t’as doublé abandonne mais
regarde, devant elles ne vont pas bien vite ces dames. Petite accélération, je
rattrape alors les dames en question, je les double. Puis elles me redoublent.
Ce sont des choses qui arrivent. Je commençais à vouloir mourir très vite. Plus
personne derrière, vraiment. Et je n’osais pas me retourner, ça fait quand même
la fille désespérée à la recherche de l’ultime consolation. Je me suis alors
dit qu’à l’arrivée je lèverai les bras, genre la fille en pleine autodérision,
qui sait rire d’elle-même, qui rigole de sa propre expérience. Je vous jure que
j’essayais.

Dernière,
quand même, vraiment chapeau. L’important c’est de participer. Relativise ma
fille, relativise, puis accélère ! Et souffle, souffle !

Je double
une fille (parce qu’elle s’arrête boire) et je reprends de l’élan. Avant
dernière, ça peut le faire. Bon, en gros j’arrondirai toujours à dernière mais
bon… Je pouvais même finir avant-avant-dernière, suffisait d’essayer de doubler
celle qui marchait devant. Dur.

Et puis à
la fin j’ai accéléré comme j’ai pu, et j’en ai doublé une. Trop fière.

J’arrive,
hop, on défait ma puce. Hop, on m’offre une rose. Je mange un petit bout d’orange.
Le compteur indique 1h04 ; pas trop mal. Je rejoins un copain qui me dit
qu’il vient d’arriver aussi (plus ou moins hein). Je rigole de mon score avant qu’il ne le fasse. Et là il me montre des gens qui arrivent. Encore quelques
uns. Et encore quelques uns. Bizarre.

Je vais
chercher mon super cadeau (une serviette de bain, oh trop gentil). Je récupère
mon pull et direction la voiture pour rentrer. Et là je la vois la véritable
dernière. Elle essayait de rire d’elle-même, les lunettes de travers, à bout de
souffle. Deux voitures qui la suivent, l’encouragent. Je suis perplexe. Un mec
dans le micro indique que la dernière arrive.

Alors je
regarde mon pote et je lui dis « C’est marrant, jusqu’au bout j’ai été
persuadée que c’était moi la dernière ». Quelques inconnus qui m’entendent
rigolent. C’est que je suis drôle. J’aurais dû m’en douter quand même qu’une
voiture m’aurait tenue compagnie en cas de grosse fatigue et de
je-me-traine-à-mort-ils-ont-pas-dégonflé-les-ballons-d’arrivée- ?

Bon, les
résultats ne devraient pas tarder à tomber, on en saura plus. Je serai quand même
dans la dernière vingtaine. M’en fous, j’ai fait ça pour Michalak… (Et tiens…)

Pourquoi les hommes sont-ils des bêtes ?

De sexe ? Euh, ça, je préfère qu’on y répondre plus tard.

Non, mon sujet c’est plutôt des bêtes au sens animal (donc oui, de sexe ça va avec mais ça ne sera pas le point de départ de mon analyse).
Voilà, hier soir, tandis que mes cheveux s’imprégnaient d’une bonne ambiance cigarettes dans un bar, j’ai pu observé des mâles devant un match de Rugby.
Déjà, comprenez-bien qu’un match de Rugby reflète bien la bête qu’est l’homme : il y en a un qui court (suivez-bien, ça va très vite), un homme méga bête lui rentre dedans, le met au sol. Tous les copains bêtes voient la parade et se jettent dans le tas. Les mâles s’empilent. Un mâle peut très bien écraser la tête d’un autre mâle (s’il est de la tribu adverse), le tout mâchoire crispée, regard fier, muscles gonflés.
Ils sont vraiment à l’état sauvage, on ne ferait pas ça nous les filles. A la limite on serait en guerre qu’on se tirerait les cheveux ou alors on piquerait le mec de la copine.
Dans la salle c’est toute une histoire similaire. Vous avez un paquet d’hommes qui boivent tous la même chose : une bière. Et ils hurlent tous la même chose (je suis sûre que vous avez remarqué, c’est partout pareil, une bête est une bête) :
« Elle y va, elle y va ! »
« Vas-y là, allez, mais cours ! »
« Putain, mais j’y serais ! Putain, mais là ! »

Et attention les mâles se comprennent entre eux. Si les mâles de la télé commencent à faire un tas, les mâles de la salle font un choeur de voix graves : les cris commencent à monter, les fesses se redressent un peu du siège, la main tape la table (ou la cuisse de la fille à côté), la bouche reste ouverte, le mâle est en attente. Et les argentins marquent, et les mâles soufflent, reposent leurs fesses sur le siège et se regardent entre eux.

J’ai bien tenté de faire la remarque à mes copains « Rolala vous êtes des bêtes ! »… Eux : « Ba quoi, t’aimes pas les bêtes ? »… Moi : »Ba non, pas les grosses ».
Forcément, ma réponse les a fait rire. C’est trop bête un homme.

Après mon analyse sur les hommes mous et durs, je viens donc de vous conter brièvement mes petites remarques sur les mâles forts et virils, et violents aussi. Mais on ne va quand même pas se plaindre nous les filles, c’est trop bon quand Costaud-Man nous plaque contre le mur.

Mais bref, pour vous les filles (et pour vous, garçons si sauvages), je vais commencer à étudier « la domination masculine ». Je viens d’ailleurs d’emprunter un livre. Nous allons donc en savoir plus, je vous le jure, mes chers lecteurs (Trois, quatre ?) !