Le blog d'Ovary

Si elle n'existait pas vous l'auriez inventée

Mais quelle bête !

Riez… Je ne vais pas parler d’un homme.
Riez… Je vais vous parler de ce félin de la forêt de Fontainebleau.

Voilà presque un mois que l’on cherche ce félin aperçu à plusieurs reprises dans la forêt de Fontainebleau. Il se promène. On l’a vu près de Fontainebleau, puis près d’Ecuelles, au bord du Loing…
C’est cool, le Loing passe à 200 mètres de chez moi.
Ils hésitent entre un Puma ou une Panthère Noire… rien que ça ? On va pouvoir refaire le livre de la Jungle tiens.
J’ai peur. Aujourd’hui j’ai fait mon footing dans mon jardin.
La préfecture précise qu’aucune description n’est identique dans la bouche des témoins. Pas le même pelage, pas la même queue. La beauté est subjective… ou alors on a une masse de gros bêtes venue envahir le Sud Seine et Marne. J’vois bien la scène moi, les panthères noires qui se pointent dans le centre ville de Fontainebleau, devant le Monop’.
Un peu à la Jumanjy.

Vous vous rendez compte, Bagheera reste introuvable. Peut-être que le gentil fauve m’attend caché derrière ma voiture, peut-être le gentil fauve va s’ennuyer et décider d’aller à Carrefour… « Ah tiens, et si je traversais la Nationale pour aller à Carrefour… ou mieux, si j’allais à la danse ce soir ? Tiens, je m’ennuie vraiment, si j’m’allumais un petit pétard… »
Je ne veux plus trop sortir du coup, vous imaginez bien.

Cette histoire semble quand même étrange. C’est peut-être comme dans le loup-garou du Campus, vous vous souvenez. Transformatiiiioooonnn. Et v’là la grosse bête.

J’ai peur des grosses bêtes.

Moi je dis, ça sert à rien quand on est enfant de nous montrer des gentils films et dessins animés avec des gentils animaux pour que quinze ans plus tard on se retrouve coincés et peureux dans sa maison à menacer les vieilles cassettes : quoi Bagheera, quoi ? Qu’est-ce t’as là ? T’as un problème ? Pouffiasse va, tu m’as bien eu, Pouffiasse va…

Mais sinon c’est cool, la fac est bloquée. Pas b’soin de bouger. Par contre, à tous ceux du coin, n’hésitez pas aller faire un petit tour, histoire qu’on la retrouve vite cette grosse bête.

Bonne promenade !

Folliculine et son Jules

25 histoires pur bonheur, un calendrier pur beurre (Oui, en général on les mange les surprises, je trouvais le jeu de mot important-très-important)

Mais qui est Folliculine ?
Une copine d’Ovary, une soeur d’Ovary, une cousine d’Ovary, Ovary… peu importe. Folliculine, c’est un peu de vous (beaucoup), de moi (peut-être même plus). On est toutes des Folliculine, parce qu’on a toutes les mêmes problèmes (de cheveux), les mêmes envies (de chocolat), les mêmes désirs (avec son Jules), les mêmes histoires (au lit), les mêmes réactions (devant les Téléfilms)… Alors… les filles, vous allez aimer vivre ses petites entrevues-scènes-pourquoi-tu-cries-mais-moi-aussi-je-t’aime-mon-lapin entre Folliculine et son Jules. Et les Jules aussi vont aimer, puisque les Jules sont notre plus gros point commun en quelques sortes…

Folliculine, c’est pour ne pas dire Ovary, Folliculine c’est pour ne pas dire Toi, Vous…

Alors voilà, Folliculine et son Jules préparent Noël et bavardent beaucoup. D’amour, de sexe, de parents, de grèves. Alors dès le 1er décembre, rendez-vous avec Folliculine et son Jules jusqu’à Noël.

Vous l’aimez déjà cette Folliculine, je le sens.
Et non, elle n’a pas un nom de betterave-courge-maman-dit-que-c’est-très-beau.

C’est qui-quoi le premier amour ?

Je ne voudrais pas que cet article
semble redondant avec l’article sur l’ensemble des « Premières Fois ».

Pourtant… pourtant je suis tombée
sur Delarue (dans la rue… blague, c’était pour le jeu de mot…) tout à l’heure,
je l’aime bien ce type et j’aime bien ses émissions. Le sujet d’aujourd’hui : « Doit-on
à tout prix chercher à retrouver son premier amour ? ». Question
posée bien sûr à des personnes ayant déjà un bon paquet d’années et d’aventures
depuis ce « premier amour ».

Alors voilà, je me suis tout de même
questionnée. Ben oui, quoi, c’est qui mon premier amour à moi d’abord ?

– Celui avec lequel j’étais persuadée que je me marierais
quand j’avais trois ans parce que l’on avait le même âge et qu’il me semblait
que c’était la règle ?

– Mon cochon d’inde ?

– Ken ?

– Celui qui, le premier, a joué avec mon soutien-gorge en
riant bêtement parce que c’était nouveau-dingue-attends-j’essaie-avec-les-dents ?

– Le premier qui m’a larguée ?

– Celui qui, le premier, a joué avec ma culotte en riant un
peu moins bêtement parce que c’est nouveau-dingue-prometteur-attends-j’essaie-avec-les-dents ?

– Michel Sardou ?

– Celui avec qui j’ai commencé à rêver de mariage, de robe
blanche et de marmaille ? (seule)

– Celui que j’ai guetté des soirées entières par ma fenêtre ?

– Mon cochon rose avec qui j’ai passé de longues nuits douces
et apaisantes ?

– Mon ex (cochon) avec qui j’ai passé de longues nuits douces
et appétissantes ?

– Celui que j’ai dans le bide depuis des années ?

– Celui qui, le premier, m’a fait restée de longues heures au
téléphone, béate et amoureuse ?

– Celui qui, le premier, m’a prouvée que mes rêves étaient
réalisables ?

– Babar ?

Si mon premier amour me retrouve, youhou, je suis lààààà ! Babar n’est pas obligé de se présenter, mon premier cochon d’inde est mort et de toute façon je crois que c’était une fille… donc qu’il ne se sente pas obligé non plus. Michel Sardou peut rester chez lui également… Ken… et bien qu’il continue à flirter avec Barbie (ça m’a toujours frustrée de toute façon.)

Par contre pour ce qui est du domaine cochon, j’ai aucun problème avec ça.

Youhouuuuu !!!

Comment j’ai failli finir en beauté

(Ou en pâté ça marche aussi)

J’ai tenté hier
matin.
Qui ne tente rien n’a rien et comme de nature je suis plutôt du
genre exigeante et qui veux tout, il est normal que j’essaie.
Déjà descendre du train, ce n’était pas facile-facile. Ils
vont où tous les gentils Messieurs et les gentilles dames quand ils descendent
du train ? Et bien ligne 14, naturellement
Naturellement de mes fesses quoi, squatteurs.

Deux mètres à la
minute.


Puis un mètre à la minute dans les escaliers. Vous comprenez
bien qu’en plus, il faut y aller à tâtons. Tu te fais des petits suspens :
aura marche, aura pas marche…
Lacet de converse gauche défait. Si y en a qui ose marcher
dessus, je le… je le… je lui tombe dessus parce qu’il n’y a sous mes pieds aucune
parcelle de sol sur laquelle je pourrais éventuellement me vautrer en beauté
(ou pâté ça marche aussi).

La vue depuis les
escaliers trop splendide.
C’était comme à la télé, j’étais drôlement
contente.
Au bout de dix minutes, j’étais en bas des escaliers.
J’entends « Ah oui, une valise ». Je lève les yeux
tel le mouvement et je constate tout un tas de militaires autour d’un sac
paumé. Des policiers. Une bombe ? Oh mon Dieu, serait-ce une bombe ?
Vous comprenez bien que j’ai flippé ma mère. Vraiment, ça m’a fait une peur
dans mon pauvre ventre. J’aurais fini en beauté ligne 14 (ou en pâté, ça marche
aussi… voire mieux).

La chose n’a pas
explosé
et le rythme s’accélérait. Je me suis retournée car je sentais le
vide derrière moi. En effet, le gentil personnel de la gare de Lyon avait mis
des « barrières » en haut des escaliers. Pour que l’on n’accumule pas
les gens, pour pas qu’on finisse en pâté, ou pour pas qu’ils meurent en fait.
On les retenait comme des pauvres bêtes en cage et ils hurlaient très fort
« Faites chiez ». C’pas beau ça madame, on ne dit pas des choses
comme ça madame.

Et quand je suis
arrivée à la fac
, naturellement, tout bloqué et aucun cours. Ca aurait été
drôlement embêtant d’finir en pâté ligne 14 pour rien.

Alors je suis rentrée, de toute beauté.

 

Cling Cling Cling, c’est bientôt décembre

Mes chers lecteurs (autant que vous soyez…) Je compte bien
vous faire un calendrier de l’avent ! J’ai quelques idées qui me trottent
en tête (hum, ce que ça sonne bien). J’ai donc plusieurs choses à vous
suggérer, bien sûr de façon très vaste et fruste pour l’instant.

* J’ai pensé aux photos. Bien sûr je ne vous dirais pas de
quoi, qui, où (en fait j’en sais strictement rien les amis) mais autour d’un thème, des photos quotidiennes… si vous avez justement ce thème ou un désir à me soumettre…

* J’ai pensé aux blagues. Car vous connaissez mon talent
pour la blague (notamment pour l’autoblague). Mais bon… ça vous allez m’dire, vous pouvez vous le faire tout seul. Vous vous achetez un paquet de Carambar, et hop vous vous marrez grave-grave tous les matins.

* Une histoire où vous attendriez le suspens
chaque jour. Une histoire de ce que vous voulez. L’histoire d’une fille, d’une patate, d’Ovary visite Paris, Ovary dans les transports, Ovary s’autoblague…

Bref, réfléchissons. Faites commande à Mémère-Ovary-Noël.

Voilà, dans la mesure du possible, je ferai au plus près de vos exigences ! Allez, Cling Cling Cling et Joyeuses Grèves !

    Petit PS 1 : Je me suis levée pour aller à la fac. (Ou pour rien)

    Petit PS 2 : Je mange un coeur. Si, si ! Un faux bien sûr. J’en ferai la pub bientôt.

    Petit PS 3 : Line, j’prépare un article qui va te plaire !

Ca débloque grave.

En direct de la fac les amis ! Je suis impressionnante, n’est-ce pas ?
Bon, la situation aussi.

Les trains sont bloqués.
Les facs sont bloquées. Je vous jure j’entends d’ici. Les gens qui hurlent dans les hauts-parleurs (eh calme, le but d’un haut parleur c’est qu’on ait l’impression qu’tu parles haut sans parler haut). Y a des gens partout, un peu comme dans le métro, un peu comme dans les gares.
Je vois des chaises qui bloquent les entrées. Je vois des gens qui bloquent les entrées.

J’ai vu des gens qui bloquaient les portes de métro pour rentrer.

En gros, les amis, ça débloque grave dans notre pays. C’est court-circuité tout ça.

Comme on dit, p**** un coup, ça ira mieux…

Le plafond est grand et blanc.

Et nous
sommes allongés l’un contre l’autre dessous. Sur un lit qui crisse un peu. Sur
un lit style étudiant, style je me penche pour te faire un bisou et toute la
chambre vient avec.

La
couverture est un peu rugueuse, un peu d’un vieux rouge qui me rappelle les
dimanches chez ma grand-mère quand j’étais enfant. Il y a de vieux motifs à
carreaux, comme sur les chaussettes de mon vieil instituteur.

Les modes
passent.

Et nous
sommes là.

Il fait
un peu froid dans cette piaule quand même. Le papier peint n’existe même pas.

Mais s’il
y a bien quelque chose que je remarque c’est le plafond. C’est le plafond
immense que nous regardons comme s’il était le ciel. Comme s’il était bleu,
comme s’il était infini.

Je te
regarde et tu souris. T’as la même idée que moi ? Je crois, oui.

Moi je
pourrais y écrire des poèmes, des chansons, des petites citations que tu
trouves ridicules. Toi, tu pourras dessiner des conneries, tu pourras faire tes
calculs. On pourra garder le plafond comme témoin de notre ciel, de notre
univers et de toute notre vie.

Chaque
soir j’y mettrais deux trois sentiments et tu lirais avant de t’endormir.

Chaque
soir tu y mettrais une ou deux idées et je les décortiquerai avant de m’endormir
contre toi en te disant qu’en effet, rien ne sert de pleurer, il faut juste
croire qu’on est éternel. Regarde, on croit que l’on a quelque chose au dessus
de notre tête qui nous bloque, qui nous rend si petits comme en cage, alors
qu’en fait ce quelque chose, c’est toute notre histoire gravée et qui nous sert
de grande bée vers le bonheur.

Je prends
un crayon HB, je vais commencer.

« Bienvenue »
que j’écris au plafond, en petit, dans un coin.

Tu m’arraches
le crayon, et tu ajoutes « enfin ! ». Et on se sourit bêtement. Aaahh, qu’est-ce que c’est niais l’amour.

M’en fous, j’écrirais tout ce qu’il est possible d’écrire. Parce que parait que c’e
st toujours possible.

Petite, je vécus de grands instants de misère.

Comme quoi hein, y a pas qu’maintenant.

Voici une petite liste de mes jours misères (à mon souvenir)

– Le jour où je suis restée coincée dans les toilettes de l’école primaine. Un grand moment de solitude. J’hurlais « Maaadaaammmmeee Chééérrreeeaaaaauuuuu »… « Maaadaaaammmmeee, jeee suuuuiiiis coooiiinncccéééé… » dans les toilettes (c’est long à taper). Sauf qu’elle ne m’entendait pas, que personne ne m’entendait, que le verrou n’y faisait rien. J’ai cru qu’j’allais mourir, c’était épouvantable. J’avais six ans, si c’n’est pas triste.

– Le jour où mon père m’a dit « Non, c’est pas possible, tu comprends bien qu’on va pas laisser un châtaigner pousser ici, entre le mur et le portail, on ne peut pas… » Ses paroles tuèrent ainsi des jours et jours de travail. Ben oui, quand j’étais petite, je partais armée d’un sac plastique et de mon vélo jusqu’à un châtaigner dans les bois, pour ramasser des kilos de châtaignes, que je déposais derrière mon portail. Le choc donc.

– Le jour où j’ai perdu mon cochon-peluche-rose dans Carrefour. Je ne m’en souviens pas mais apparement j’ai hurlé. Puis on l’a retrouvé. Mais le pire jour de misère fût celui où j’ai appris qu’en fait on ne l’avait jamais retrouvé, on en avait juste racheté un. Faux, ressemblant. De mes fesses quoi.

– Quand j’étais en vacances dans le sud (je dirais bien à la Grande-Motte d’après mes souvenirs), je voyais un magicien tous les soirs au bord de la plage. On payait 100 Francs et on acquérait le matériel de magie avec un cours. Tous les soirs j’en rêvais. La veille de mon départ, j’étais toute prête, j’avais pris mes 100 Francs et répondu « oui » à mes parents qui me demandaient « tu es sûre que ça te fait plaisir ? Si c’est le cas, il n’y a aucun problème ».

Ils me déposèrent devant.
Un truc au cheveux longs épouvantables disait qu’il allait s’occuper de moi.
Un truc au visage horrifiant s’en mêla et discutait avec d’autres clients.
Je me suis assise, je serrais mon petit billet dans la main. L’étrange magicien au cheveux longs a commencé à m’expliquer un tour avec des Dames dans un jeu de cartes, puis il est parti faire un petit tour.
J’avais envie de me pisser d’ssus.
J’suis partie en courant. En pleurant « Paaaappppaaa, Maaaammmmaannn ».
C’était horrible. J’avançais dans les rues toute perdue.

Voilà les amis, à mes souvenirs il y en a d’autres, mais ce serait long, inutile, et ça n’attristerait même plus. Là, vous savez comme j’ai vécu des instants durs.

Pour conclure, sachez que j’ai réussi à sortir des toilettes grâce à un instituteur qui a fini par m’entendre. Sachez aussi qu’après l’coup du magicien, mes parents m’ont retrouvé.

Et qu’à chaque fois que j’vais à Carrefour, j’pense à mon cochon.

Réponse à Kmille (ou quels sont les critères pour que je tombe amoureuse)

Réponse à Kmille ? Oui, petit clin d’oeil à Kmille, c’est mieux que d’piquer des idées hein ! Kmille, c’est tout droit par là, et c’est génial. Pour un petit café entre filles avec des commentaires de garçons.

Alors voilà, j’voulais partager avec vous, avec kmille, avec Michalak (faut qu’il se confronte et se compare à ma liste), les critères qu’un garçon doit plus ou moins possédé (surtout plus) pour que… pour que ça donne quelque chose quoi.

Je veux :

– Qu’il roule vite. C’est comme ça, c’est viril. Et s’il peut s’être fait flashé quelques fois, c’est le top. Des points en moins sur son permis, le summum.

– Qu’il ait l’envie secrète de remercier ses parents. Mais que par pudeur, il se taise. J’trouve ça trop beau le respect qu’on a pour ses parents. A quinze ans, on voit rien. En grandissant, on réalise un tas de choses, et j’veux qu’il ait cette estime et cette révérence envers ses vieux… D’la bonne valeur quoi.

– Qu’il mange comme quatre, qu’il ne grossisse pas et qu’il me dégoûte.

– Qu’il soit poilu. Dans les limites du raisonnable, mais quand même. Des poils, de l’homme.

– Qu’il aime boire quand l’occasion s’y prête et qu’il soit trop nul dans ces moments-là. Que j’le traite de pourri.

– Qu’il ait de la barbe, parce que ça pique, parce que ça gratte, parce que ça ne fait pas peau-de-puceau-blanc-trop-frais-j’ai-encore-du-lait-plein-les-narines.

– Qu’il me remette à ma place quand j’divague, qu’il respecte mes écrits-délires-mondes mais qu’il soit extrêmement-méga-giga plus simple que moi.

– Qu’il sache peindre, repasser, coudre, démonter un radiateur, changer une roue, remettre le courant quand ça saute, démonter un ordinateur, faire un lit, faire les gâteaux, se laver, s’autoblaguer, lire, compter, et aimer, ça peut servir.

– Qu’il soit un lève-pas-trop-tard. Enfin qu’il se lève toujours avant moi (qui suis lève-pas-trop-trop-tard). En gros, sachez que j’aime pas les gros mous qui vénèrent leur lit.

– Qu’il promette sans avoir peur, qu’il se lance sans rechigner, qu’il me fasse rire, et qu’il me connaisse par coeur.

– Qu’il tape ma main quand j’me bouffe un ongle.

– Qu’il soit fière de moi sans jamais le dire. Qu’il m’aime en étant pudique à mort sur ses sentiments. Mais que ça le rage à l’intérieur, au point, un jour, d’me faire voyage en première classe.

Première classe de mes fesses

Oops, pardon.

Il y a des jours… ça commence mal. D’accord la grève commence à 20h, d’accord fait grève qui veut, d’accord.
D’accord… mais ce matin, pas trop d’accord.
Imaginez un petit peu : vous êtes sur le quai de la gare et il fait froid (C’est non négligeable le froid, surtout que quand il fait froid je me tiens sur la pointe des pieds, ça contracte mon corps, ça réchauffe). Vous attendez votre train. Qui ne vient pas. Vous voilà rassurés quand vous apercevez au loin des sortes de phares sur les rails : le voilà ! Ben non tiens, c’est un train de marchandises. Tout le monde rigole, ahaha c’est trop drôle.
J’ris pas moi ok.

Puis la SNCF annonce un retard indéterminé. Super. Elle s’autoblague cette bouffonne. Non, en vrai j’ai beaucoup de respect pour la SNCF parce que j’entretiens des rêves secrets avec les TGV, les voyages, les départs, les retrouvailles dans les gares. Parce que des fois les trains sont même en avance. Et pour preuve que j’la respecte la SNCF, je paie plus de 70 euros par mois pour une carte de transport qui sent la pomme (comme vous le savez) et que je ne sors pas toujours de mon sac (je passe avec les gens qui ouvrent en grand les portiques bagages, ça me fait jubiler comme fraude). Mais hormis ça, cette bouffonne d’SNCF ce matin a décidé d’être désagréable.

Et puis une telle situation vous savez, c’est complexe.
D’abord c’est complexe si vous êtes comme moi : je ne râterai pas un cours (si ça ne tient pas de ma propre décision d’aller flemmarder). Je suis une coincée de l’école (une intello ça veut dire). Bon, je ne suis pas une vraie intello, j’suis juste bourrée de principes qui me pourrissent la vie (j’vous raconterai).
Ensuite c’est complexe parce que vous avez un choix à faire : soit vous attendez le train qui peut avoir un retard très minime et dans ces cas là vous seriez perdant à prendre votre voiture et faire trente kilomètres pour aller vers une gare plus prometteuse, soit le train a un retard monstre et vous avez tout perdu à ne pas aller vers votre gare plus prometteuse. En gros, c’était la chiotte les amis. Le tout sur la pointe des pieds.

J’ai décidé d’aller vers la gare la plus prometteuse. Elle a kiffé ma twingo. J’étais d’une rage.
J’en aurais pleuré. SNCF de mes fesses, comment ai-je pu hier soir vous dressez les éloges d’un train et ses voitures en première classe tout ça pour le comparer à l’amour ? L’amour ça n’a rien à voir, l’amour c’est bien au dessus. D’accord l’amour ça peut vous planter. D’accord… mais bon. Ca vous plante pas avant l’heure. SNCF de mes fesses.
Le pire du pire (ou le mieux du mieux finalement), c’est que le train que j’ai récupéré dans cette gare prometteuse était en retard. Tant mieux j’l’ai ainsi eu. Mais merde, ça me faisait loupé le début du cours. Quoi ? Au prix de l’essence ! Courir vers des promesses, coûte que coûte, et se ramasser. Surtout sur la pointe des pieds.
Quelle idée d’être intello coincée de l’école aussi.

Figurez-vous que j’ai réussi. A arriver en cours. Ligne 14, je saute dans le métro, toujours gelée (c’est fou ce corps). J’voulais rester sur la pointe des pieds, mais vous compreniez bien j’ai évité. Ligne 14, j’leur ai déjà fait la blague de la culotte.

Ce soir, la SNCF m’a supprimée un train. On était empilés les uns sur les autres. Trop drôle. J’ai failli m’autoblaguer du genre « oublier de descendre à ma gare tant prometteuse », ma twingo n’étant pas dans ma gare de chez ma vraie gare quoi.

Le trafic s’annonce dur-dur là. J’vous jure que si demain j’me déplace pour rien, la coincée de l’école va pas être très contente. Ils m’ont fait rire sur TF1 là : RATP en grève… Rentre Avec Tes Pieds.
Si j’voulais y aller à pieds, ils auraient dû me prévenir en juin la SNCF, que j’puisse faire des pauses en route quand même. On habite pas tous Paname les amis. De toute façon, la SNCF elle aurait toujours pu m’prévenir en juin… j’rêvais d’amour première classe. Première classe pour ses beaux yeux.